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Chefs d'œuvre à découvrir 2

Eugène Ysaÿe (1858/1931)

Violoniste et compositeur d'un immense talent, tant comme musicien que comme violoniste. Il suscita parmi ses amis la composition de quantité de chefs-d'œuvres dont beaucoup d'ailleurs lui sont dédiés, et qu'il passa sa vie à défendre... Sonate de César Franck, de Guillaume Lekeu, de Saint-Saëns, quatuor de Debussy, de Chausson, de Lekeu, Quintette de Fauré, Poème de Chausson, et bien d'autres encore... mais, à part ses 6 sonates pour violon seul qui sont maintenant au répertoire de tous les violonistes et y compris les élèves du conservatoire, il composa nombre d'œuvres magnifiques, en particulier dans cette forme qu'il affectionnait particulièrement : le Poème.

Chausson lui a d'ailleurs emprunté l'idée : il voulait écrire pour lui, mais ne savait trop quel type d'œuvre... Après avoir entendu le poème n° 1 d'Ysaÿe, le « Poème élégiaque » (sur la mort de Roméo et de Juliette), il se décida à écrire son fameux poème.

Ainsi, les « poèmes » d'Ysaÿe sont écrits parfois pour violon & orchestre, 2 violons & orchestre, Violoncelle & orchestre, violon violoncelle & orchestre, quatuor à corde solo & orchestre, et même orchestre à cordes sans basses (seulement les violons, divisés en de multiples parties et les alti, eux aussi divisés)...

Son style, quoique dans la grande lignée de cette école Franco-Belge qui était sa chair et son sang, et qui allie une richesse harmonique à une mélodie pleine et expressive, est très reconnaissable par l'amplitude et la puissance des chants, mais aussi par une fluidité qui peut aller jusqu'au diaphane, en particulier lorsqu'il termine certaines pièces... (Neiges d'antan, chant d'hiver...)

Une richesse harmonique directement issue de Franck, Chausson, et même Debussy, un élan mélodique intense, porteur de grande émotion, et le tout servi par une utilisation magistrale des ressources de l'instrument. Il est vraiment dommage que cela ne soit pas mieux connu des musiciens.

Les quelques pièces que je propose ici sont des pièces que j'ai jouées, certaines à ma connaissance ne sont pas enregistrées, d'autres le sont, mais ne sont plus disponibles depuis belle lurette, mais ces enregistrements étant toujours protégés, il ne m'était pas possible de les présenter ici. Les versions originales sont pour violon & orchestre.

Les 3 premières furent enregistrées lors d'un concert le 12 mai 1981, pour célébrer le cinquantenaire de la mort d'Ysaÿe. Rêve d'enfant est tiré d'un disque vinyle, édité en 1980 : « À la Belle Époque, Musiques dans un Salon »... J'en ferai prochainement une réédition CD, à partir de la bande mère.

La pianiste est Christine Hartley-Troskie

 

N.B.: Ces partitions qui n'existent plus en édition dans le commerce, sont aujourd'hui dans le domaine public, et si tout se passe comme prévu, il devrait m'être possible d'en refaire une nouvelle édition sans trop de problèmes légaux, donc j'invite toute personne intéressée par l'une ou l'autre de ces œuvres, (ou même par d'autres jamais publiées, comme la sonate à 2 violons, ou le trio à cordes) à me contacter pour qu'éventuellement, en me mettant au travail, je commence par l'une ou l'autre de celles-ci, voire, en urgence... J'en ai déjà envoyé quelques unes au site Petrucci (IMSLP) qu'on peut obtenir au format PDF. (utilisables en concert !)

Neiges d'antan

Chant d'hiver

Divertimento

Rêve d'enfant

Guillaume Lekeu.(1870-1894)

Il ne fit qu'une brève apparition dans le monde de la musique (et dans le monde en général), et si on le connaît encore en Belgique, son pays natal, on l'ignore presque totalement en France le pays où il passa les 5 ou 6 dernières années de sa vie... le quart de sa vie !... et ou il est mort.

Il mourut en effet, à Angers, en 1894, à l'âge de 24 ans, d'une fièvre typhoïde.

Pourtant en quelques années seulement, il laissa un certain nombre de chefs-d'œuvre... un trio avec piano, des mélodies, un sublime Adagio pour quatuor d'orchestre et quatuor à corde solo, une sonate pour violoncelle & piano, une pour piano seul, une pour violon & piano, et son extraordinaire quatuor avec piano, laissé inachevé, à la fin du mouvement lent.

La musique de Lekeu, comme celle de Franck, souffre du fait que ses phrases bien que construites sur de petites formules, sont très longues, et d'une structure difficile à percevoir pour l'interprète non averti... et bien sûr, elles sont alors plus difficiles à percevoir pour l'auditeur... mais si les interprètes respectent les structures mélodiques voulues par Lekeu, et s'ils ne laissent pas tomber la tension à chaque mesure, alors, tout devient très clair, et l'auditeur au lieu de s'ennuyer, se laisse emporter par le flux de la mélodie, et par l'émotion dont bien sûr elle est lourdement chargée (par exemple le sublime mouvement lent de la sonate pour violon et piano). La musique de Lekeu est rarement gaie, et souvent sombre, voire pathétique.

Je mettrai probablement sur ce site dans le futur, un enregistrement du quatuor inachevé, mais seulement après pas mal de nettoyage, la bande étant un peu abîmée.

Pour l'instant, j'ai retrouvé un enregistrement de travail de la sonate piano & violon fait en 1976, en tant que dernière vérification avant une Radio-diffusion... et, comme il se porte bien, et que je n'ai rien à y redire, je vous le présente ici.

La pianiste est Christine Hartley-Troskie.

Paolo Litta (1871-1931)

Compositeur totalement inconnu aujourd'hui, même des encyclopédies qui mentionnent pourtant bien des noms, et pas toujours les meilleurs... Paolo Litta est né à Stockholm (7 mai 1871) d'un père Italien (Balserino Litta) sa mère étant Dorotea Carolus .

Il épousa Amelia Rosi (3 novembre 1900), dont il se sépara légalement le 6 septembre 1915. À partir de 1916, il vécut quelques années avec Rosa Argia Casella professeur de Français, puis, il épouse le 5 novembre 1928 à Fiesole, Vera Elena Schirnlin, née à Berlin le 30 avril 1907...

Il passa semble-t-il une partie de sa vie en Belgique, mais voyagea probablement beaucoup, car on trouve aussi des traces de son passage en Allemagne, et à Paris. Il semble toutefois avoir résidé à Fiesole (proche de Florence) depuis le 12 décembre 1921 jusqu'à sa mort le 8 mai 1931 (le lendemain de son 60e anniversaire), d'un cancer du foie.

Il est probablement le créateur à Florence d'une maison d'édition « La Libera Estetica », dont le nom est sans doute à rapprocher de « La libre esthétique », association Bruxelloise très proche de la musique d'avant garde de la belle époque : l'école Franco-Belge, tous les élèves de Franck, etc., et dont Ysaÿe était l'un des puissants moteurs.

C'est tout à fait par hasard que j'ai découvert dans un magasin de vieilles partitions musicales, une œuvre de Litta appelée : « La Déesse Nue », poème ésotérique pour une danseuse, piano, violon et triangle ad libitum. La partition était dédiée au crayon : « alla gentissima signorina Tatiana Donskaïa » en date de mai 1912. Bien sûr, c'était probablement la danseuse qui avait créé ce ballet cette année là, et, qui plus est, vu son nom, je ne crois pas trop m'avancer en disant que c'était probablement l'une des danseuses des Ballets Russes.

Voici la liste des œuvres dont j'ai pu trouver la trace :

Le lac d'amour, poème en quatre parties (d'après Georges Rodenbach : Bruges la morte), pour piano & violon.

La Déesse nue, poème ésothérique pour une danseuse, piano, violon, & triangle ad libitum.

Le ménétrier, la Mort, une fresque rhapsodique Moyen-âgeuse pour piano, violon et une danseuse ad libitum.

Ces 3 pièces forment une trilogie exécutable à la suite l'une de l'autre (à peu près une heure et demie).

Ballade-Ciaccona, pour violon seul

Allah' o' Abha, pour Baryton,violon, piano, timbales, cymbales, tambourin, triangle, et danse ad libitum. Une Ode en Persan en l'honneur du très haut.

La mort de Cléopâtre, Air pour soprano dramatique et orchestre.

Musique et danse d'un possédé, Ballade pathologique pour grand orchestre.

Andalusia, (le retour de don Giovanni) pour grand orchestre.

Tamariska, La danse du vent avec le sable, morceau de concert pour piano avec danse ad libitum.

La sirène, ballade pour piano d'après Ossian.

Trois poèmes en mélo-drame (récitant et piano) sur des poèmes originaux de Litta.

a) La momie et le papillon

b) La fleur de lotus

c) Le Sphinx

Il semble qu'il y ait eu certains rapports entre Litta et l'école Franco-Belge, d'une part, du fait qu'il ait séjourné autant en France qu'en Belgique, et puis, à cause de ce nom choisi pour sa maison d'édition, mais aussi par le style de sa musique, et l'attachement qu'il montre pour certain idéaux chers à Franck puis à d'Indy (et empruntés de Wagner) : le principe du Leit-Motiv, qu'il emploie très abondamment, par exemple dans « la Déesse nue », et « Le ménétrier, la Mort », allant jusqu'à en donner la liste complète en début de partition.

Son écriture est toujours très expressive, et fait montre d'une maîtrise parfaite de chaque chose, que ce soit au niveau de son emploi de l'harmonie, qui est très riche, du contrepoint, de l'utilisation des instruments au maximum de leurs possibilités, mais toujours en totale connaissance de celles-ci, c'est-à-dire sans les brutaliser... bref, c'est un véritable maître qui se montre à nous.

D'ailleurs, lorsque ma femme et moi avons joué de ses œuvres en public (La Déesse nue, le lac d'amour) toujours le public a montré son enthousiasme, et finalement, c'est là le meilleurs des test.

Il semble que Litta ait cherché à créer un nouveau genre : la chorégraphie/musique de chambre... d'une part par les quelques partitions qu'il nous a laissées, mais aussi par ses textes qui y font souvent allusion.

Henri Woolett. (----/1946)

Lorsque j'étais adolescent, une grand' tante nous offrit quelques vieilles partitions qu'on lui avait données, et parmi elles se trouvait un opéra de Woolett : « Les amants Byzantins ». je m'étais efforcé de voir un peu ce qu'était cette musique, en essayant de lire ce que je pouvais sur le piano, mais, je n'étais pas pianiste... j'eus néanmoins l'impression que cela aurait valu la peine d'être joué.

Beaucoup d'années passèrent, et puis un beau jour, en fouinant dans un magasin de musiques d'occasion, je tombai sur cette sonate de Woolett. Bien sûr, j'en fis aussitôt l'acquisition, mais les occasions ne se présentaient pas de la jouer… des années encore passèrent.

Quelque part dans ma mémoire, le nom était pourtant resté, mais nulle part je n'avais trouvé quoi que ce soit sur ce compositeur, ni sur sa vie, ni sur ses œuvres.

Un jour, lors d'une réception, après un concert au Havre, j'ignore encore pourquoi, mais étant présenté à une dame d'un certain âge, je lui posais brusquement, et d'emblée cette question :

« Connaissez-vous Henri Woolett ? »

Sa surprise valut la mienne lorsqu'elle me répondit, oui, bien sûr, c'était mon professeur !

Cette dame, professeur de piano, était d'ailleurs occupée à organiser pour une date fixée à quelques mois plus tard, un concert-exposition à la mémoire de Henri Woolett (il peignait aussi de très jolies aquarelles), et il fut décidé que, ma femme et moi, nous y jouerions cette sonate.

J'en appris un peu plus sur ce compositeur, ami de d'Indy, et de tous les autres membres de ce mouvement créé pour promouvoir la musique Française (ou Franco-Belge !) depuis César Franck… je crois même qu'il enseigna à la Schola Cantorum.

Il était Anglais d'origine, mais vivait depuis très longtemps en France. Il mourut peu après la seconde guerre mondiale. Quelques descendants vivent aujourd'hui en Angleterre, n'ayant jamais soupçonné la qualité des œuvres de leur aïeul, qu'ils découvrirent seulement en assistant au concert.

Henri Woollett :

Sonate pour piano & violon

La Déesse Nue

George Onslow, Pleyel, Molique, Rode, Eugène Ysaÿe, Guillaume Lekeu, Paolo Litta, Henri Woollett

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Jean-Claude Féret
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Sonate pour violon et piano

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